Dans son accompagnement lors d’un deuil périnatal, l’association catholique Mère de Miséricorde aborde la dimension spirituelle de la consolation en complément de son soutien humain et psychologique. Cette approche permet alors de trouver d’autres ressources pour vivre le deuil, donner un sens à cette épreuve et ainsi y puiser l’espérance.
La “fausse couche”, aussi appelé avortement spontané, se produit dans 15% des grossesses devenant ainsi une réalité très présente dans le quotidien des familles. Aujourd’hui cette souffrance est reconnue par l’État grâce à la mise en place de l’arrêt de travail sans délai de carence pour les femmes touchées car les conséquences physiques et psychologiques pour elles et leur famille existent et méritent d’être écoutées.
L’accompagnement des parents dont la maternité et la paternité a été blessée est un accompagnement assez similaire à celui d’un deuil. Et plus encore, ne pas avoir pu accueillir la vie est une nouvelle blessure, avec ses conséquences conscientes et inconscientes sur ces parents.
La dimension spirituelle dans l’accompagnement du deuil périnatal
Mère de Miséricorde met en place des moyens de se rétablir pour celles et ceux qui n’ont pas pu accueillir un enfant, alors que la grossesse avait commencé.
La dimension spirituelle de la démarche d’accompagnement constitue le caractère propre de l’association. Outre l’accompagnement « humain » avec un soutien dans le processus de deuil, l’écoute attentive et bienveillante, l’accueil inconditionnel de la souffrance, sont également proposées deux démarches spécifiquement spirituelles : les retraites “Stabat” de 5 jours jalonnées de temps de prière, d’enseignements, de méditation, d’entretiens avec un prêtre avec des accompagnants formés, et les Chemins de consolation, démarche de pèlerinage intérieur, qui invite à rencontrer la Miséricorde de Dieu et propose de donner à son enfant non-né un prénom, ainsi qu’un lieu de mémoire et de recueillement par la pose d’une plaque dans un sanctuaire ou une église paroissiale.
L’espérance nous vient de la Bible qui dans le Livre de Job nous révèle que Dieu rejoint l’être humain et lui parle dans la souffrance. Lui seul peut apaiser cette souffrance en aidant celui qui est dans la peine, à accueillir Sa consolation.
L’association Mère de Miséricorde, kezako ?
Avec près de 4000 membres, dont 3000 jeûneurs et 500 intercesseurs, Mère de Miséricorde écoute, accompagne et prie. L’association tient aujourd’hui un numéro d’écoute ouvert de 9h00 à 22h00 tous les jours au 0800 746 966 (numéro gratuit) pour celles et ceux qui se questionnent lors d’une grossesse non désirée ou difficile. Elle anime une prière et un jeûne ininterrompus pour la vie, accompagnant les intentions confiées.
D’autre part, elle met en place des moyens de se rétablir pour celles et ceux qui n’ont pas pu ou voulu accueillir un enfant durant leur vie en proposant des sessions “Stabat Mater”. D’une durée de 5 jours, la session Stabat se déroule en silence et dans un sanctuaire. Portée par une communauté de prière, elle s’appuie avant tout sur un accompagnement individuel et personnalisé. Elle comporte des temps d’enseignement et de méditation, de recueillement et de prière, des ateliers créatifs et des veillées. La prochaine session “Stabat” aura lieu du 23 au 28 février 2026 au Sanctuaire d’Ars.
Enfin, des chemins de consolation ouverts aujourd’hui dans 5 lieux (Sanctuaire Nd De Rocamadour, Sanctuaire de la Peinière, Calvaire de Pontchâteau, Sanctuaire de la Sainte-Baume et Paroisse St Urbain (92), invitent à rencontrer la Miséricorde de Dieu dans une démarche de pèlerinage intérieur et propose de donner à son enfant non-né un prénom, ainsi qu’un lieu de mémoire et de recueillement par la pose d’une plaque dans un sanctuaire ou une église paroissiale.